« Je n’ai pas le temps » ou « Je n’ai pas l’argent ». Vous avez déjà entendu cela ? Et combien de fois l’avez-vous dit ? Et combien de fois vous l’êtes-vous dit à vous-même ? Est-ce bien vrai ?
Le problème avec « Je n’ai pas le temps » et « Je n’ai pas l’argent », c’est que ce ne sont pas des questions. Ce sont des conclusions. C’est peut-être votre réponse à l’emporte-pièce pour décliner une proposition, ou bien c’est votre présomption de base.
Que cachent en réalité ces deux objections si courantes ?
Ce qui est déjà formidable, c’est que vous lisiez ceci. C’est probablement que ces deux petites phrases font partie de votre quotidien. Soit qu’on vous les assène à tout va, soit que ce soit votre argument par défaut. Reconnaître est déjà un pas énorme !
Chaque fois que vous entendez ces mots « Je n’ai pas le temps » ou « Je n’ai pas l’argent » sortir de votre bouche, arrêtez-vous un instant. Demandez : « Est-ce bien vrai ? »
Petit exercice de clarté…
Regardez dans votre vie les fois où vous avez eu le temps — et plus exactement, où vous avez pris le temps pour quelqu’un ou quelque chose. Vous étiez-vous dit « Je n’ai pas le temps » ? Ou bien, cela tombait-il sous le sens que vous alliez avoir du temps pour cela ? Ou encore, après un premier réflexe de « Je n’ai pas le temps », vous vous êtes demandé, cognitivement ou non ce qu’il faudrait pour que vous ayez du temps pour cela ?
Regardez maintenant dans votre vie les fois où vous avez créé l’argent pour quelque chose alors que vous pensiez ne pas en avoir juste avant que cette possibilité se présente ? Vous n’êtes même pas passé par la case « Je n’ai pas l’argent », vous êtes directement allé piocher la carte chance et vous avez gagné 2000 francs au passage et vous avez créé ce que vous vouliez. N’est-ce pas ?
Et les prises de conscience…
Voyez-vous ce que cela signifie ? Cela signifie que quand vous voulez vraiment quelque chose, vous créez le temps et l’argent. Vous ne vous encombrez pas de vos arguments par défaut. Jusque-là, tout va bien, n’est-ce pas ?
Mais cela implique également que quand vous n’obtenez pas quelque chose ou ne concrétisez pas quelque chose, c’est parce que vous ne l’avez pas choisi… oups… C’est un peu plus secouant vu de ce côté des choses, n’est-ce pas ? Il a fallu à votre autrice quelque temps pour enfin admettre que c’était bien le cas ! Ce qui nous amène à l’idée du choix.
Qu’avez-vous décidé qu’était le choix ?
Ce qui dérange dans le « c’est parce que vous ne l’avez pas choisi », c’est que vous pensez avoir choisi. Et quand vous lisez ceci, vous vous dites « Mais si je n’ai pas vraiment choisi, comment fait-on pour choisir alors ? »
Premièrement, pourquoi chercheriez-vous comment choisir quelque chose que vous ne vouliez pas choisir pour commencer ? Et ensuite, chercher le « comment » est un piège. Il n’y a pas de recette pour choisir. Vous choisissez ou pas.
« Je ne sais pas comment »
Chercher le comment, c’est sous-entendre que vous ne savez pas comment. En réalité, ce n’est pas une question, mais une façon de justifier le fait que vous n’obteniez pas ce que vous disiez choisir. Chaque fois que vous vous prenez à vous dire que vous ne « savez pas comment », demandez : « Est-ce bien vrai ? Qu’est-ce que je sais ici, en réalité ? »
Et puis, avez-vous décidé qu’il y avait des choses que vous vous deviez de choisir, qu’il était bon, juste, correct et approprié de choisir ? Mais au fond, ce n’est pas vraiment votre choix ? Si vous avez décidé que telle chose était la bonne chose à choisir (alors que ce n’est pas votre choix) et que vous ne l’obtenez pas, allez-vous vous juger ? Hélas, le plus souvent, oui.
Vous vous jugez pour ne pas avoir créé quelque chose que vous ne désirez pas, parce qu’en réalité, c’était le choix de quelqu’un d’autre… Dingue, non ?
Alors, nous en revenons à la question de base : « Qu’est-ce que je désire vraiment, moi ? » Si vous ne teniez compte des points de vue et des critères de personne d’autre que vous, que choisiriez-vous ?
Comment savoir si vous avez vraiment envie de choisir quelque chose ?
Retournez aux situations qui vont sont revenues tout à l’heure quand vous avez regardé les fois où vous n’avez pas recouru à « Je n’ai pas le temps » ou « Je n’ai pas l’argent ». Quelle était votre énergie au moment de choisir ?
Il est fort à parier que vous étiez tout léger, joyeux et enthousiaste. Ou bien vous étiez tellement engagé envers une cause ou une personne que même si c’était quelque chose d’a priori désagréable ou pas très amusant, vous l’avez fait sans charge, sans lourdeur, parce que cela correspondait à la contribution que vous désiriez offrir. Autrement dit, le point commun de ces situations est la légèreté et l’aisance.
S’il y a la moindre lourdeur, il y a lieu de poser des questions. Cet engagement est-il votre choix, ou une obligation que vous avez achetée ? Parce que c’est la bonne chose à faire, parce que c’est comme ça. Et sinon… Qu’est-ce que c’est ? Avez-vous vraiment envie de choisir cela ?
Ou bien vous êtes si conscient du changement que ce choix va créer dans votre que cela en devient très inconfortable ? Ou autre chose ? Posez des questions. Toujours. Jusqu’à ce que vous receviez la conscience de ce que c’est.
Au bout de compte, vous avez toujours le choix !
Quelles que soient les informations que vous recevez, sachez que vous avez toujours le choix. S’il n’y a ni de bon ni de mauvais choix, vous ne pouvez pas vous tromper, car chaque choix crée. Au pire, il créera la conscience que ce choix n’était pas le plus porteur pour vous, et vous pouvez maintenant choisir autre chose !
Si vous passez votre vie à éviter de faire le mauvais choix et de vous efforcer de toujours faire le bon choix, vous risquez de ne pas choisir grand-chose ou de vous laisser emporter dans les choix dictés par les points de vue et jugements des autres plutôt que par votre propre conscience.
Êtes-vous prêt à faire des choix foireux ?
Le Dr Dain Heer nous rappelle souvent que, dans sa vie, il a probablement fait plus de choix foireux que nous tous ensemble avons fait de choix tout court. Mais dans la masse de tous ses choix foireux, il a reçu tellement de conscience que cela lui a permis aussi de faire des choix absolument formidables qui l’ont mené à créer la vie phénoménale qu’il a aujourd’hui. Êtes-vous prêt à faire des choix foireux ?
Et quand les autres vous disent « Je n’ai pas le temps » ou « Je n’ai pas l’argent » ?
Ils sont comme vous, ils utilisent ces deux arguments pour rejeter ce que vous leur proposez. Si vous entendez ces mots, soyez simplement conscient du fait que votre interlocuteur n’a pas choisi ou ne choisira probablement pas. Ce n’est ni bien ni mal, c’est juste une information qui vous épargnera des déceptions. Inutile de déployer une énergie folle à les amener à choisir. Personne ne peut choisir à leur place.
Qu’il s’agisse d’une proposition commerciale, festive, relationnelle ou autre, dès que ces mots surgissent, vous savez à quoi vous en tenir. À bon entendeur…
Pour aller plus loin
Si vous voulez explorer plus avant la thématique du temps et du manque de temps, vous pourriez trouver votre compte dans cet épisode de la série You Got This (« Tu gères ! ») du Dr Dain Heer : « Créer le temps », un audio traduit en français.
Si vous pensez que vous manquez toujours d’argent, vous pouvez explorer ce livre de Gary Douglas et du Dr Dain Heer : L’argent n’est pas le problème. C’est vous.
Vous aimerez peut-être poursuivre votre lecture par cet article où l’on parle notamment de la question de l’inconfort et du choix.