Et si virus le plus dangereux n’était pas celui qu’on croit ? Il y a plusieurs semaines, (nous sommes en avril 2020, en plein confinement), j’ai, comme jamais depuis longtemps, été malade. Trois semaines. Un marathon de sommeil, essoufflé comme un patient cardiaque au bout de 250 mètres, une toux d’asthmatique et un état fébrile à semi fébrile tout du long. Depuis que je connais les outils d’Access Consciousness®, je n’ai jamais eu ça.
Ce qui dure habituellement plusieurs jours pour quelqu’un peut passer pour moi en quelques heures ou quelques minutes que ce soit avec quelques outils simples ou l’aide précieuse des processus corporels d’Access Consciousness, souvent miraculeux. Mais remontons un peu avant ça.
Je n’ai jamais acheté le mensonge (auquel j’ai pourtant été, comme dans tout bon environnement sociétal du 21ème siècle qui se respecte, surexposé) : la maladie n’est pas un choix, c’est un impondérable sur lequel on a peu ou pas de contrôle et nous devons apprendre les pratiques saines pour nous en protéger …
Nous faisons des milliers de choix chaque jour, plus ou moins consciemment, allant de respirer à faire une demande en mariage : qui dirait qu’on est toujours conscient d’ailleurs, en faisant la plupart de ces choix ? Tout est inclus dans la conscience, y compris les choix les moins conscients, les plus destructeurs et les moins avisés. Alors pourquoi pas la « maladie » ?
Si je ne me suis pas décidé à tomber malade en me levant un matin, pourtant, l’ensemble de mes choix m’y a conduit. Alors, qu’est-ce qui a amené ça et qu’est-ce que ça a créé ?
L’année passée Gary Douglas, le fondateur de la méthode Access Consciousness (Accéder à la conscience) a eu un zona, qu’aucun traitement conventionnel ne traitait. Pour ceux qui ne connaissent pas, c’est une affection de la peau extrêmement douloureuse et qui ne laisse que peu ou pas de répit. Une toute nouvelle conscience de ce qu’est la douleur est apparue pour lui, ainsi que de nouveaux processus corporels dont beaucoup de gens ont témoigné qu’ils avaient changé leur vie comme rien auparavant. Gary Douglas est à présent mieux que jamais, avec une souplesse dans la démarche, une droiture dans la posture et une agilité que je n’ai jamais observée chez quelqu’un d’autre de son âge. Il a dit un jour, en substance, que la « douleur est une possibilité que peu de personnes sont prêtes à choisir ». Je me suis alors demandé combien de conscience j’évitais et « si j’étais prêt à choisir la douleur est-ce que ça créerait plus? ». Bizarre, hein ? Pourtant la réponse était « oui ». C’est le plus souvent ce que nous ne sommes pas prêts à choisir, qui crée une fascination et de nombreuses limitations dans notre monde, comme penser à tous les obstacles qu’on va rencontrer sur la route plutôt que de se centrer sur les accès les plus faciles pour naviguer avec aisance sur une route plutôt tortueuse.
La première étape a été celle-ci : que je sois prêt à envisager des possibilités irrationnelles.
Et ensuite ? Ma vie, bien que géniale et tellement différente de quelques années en arrière, n’était pas si goûteuse que j’aurais aimé. Encore trop peu de connexion à ce que cette expérience terrestre, incarnée, pouvait m’apporter : le luxe ? le sexe ? voyager ? Oui, et … quels mystères à découvrir ? Rien ne me connectait à l’aventure de vivre qui ne soit pas les objectifs de cette réalité. Se lever pour gagner plus d’argent ? Moui. Créer pour avoir du succès : ah, et après ? Rien ne semblait assez fort pour m’engager à Créer Ma Vie ! Et la survie ? Très peu pour moi, merci !
Je voulais la vitesse des possibilités, qu’aucune personne sur Terre ou presque ne croirait sain de demander ou penserait même possible. C’était la deuxième étape.
Et voici la dernière : en finir ! Le jugement de mon corps ne me distrayait plus assez. C’était aussi simple.
Vinrent alors la fatigue, la fièvre, et je savais dès le départ que c’était inhabituel. J’ai reçu des processus corporels, posé des questions et me suis « laissé aller » à observer ce que mon corps vivait et me permettait de devenir conscient. De façon évidente, la nourriture n’était plus sa priorité. Intéressant ! Car celle-ci a toujours été ma source de plaisir N°1 : si on ne peut pas manger, quel intérêt de vivre ? Pour moi, mieux que le sexe, que les voyages et autre expérience fabuleuse car disponible TOUS les jours.
Faire un jeûne « santé » et ne plus avoir envie de manger : ce sont deux expériences et choix radicalement différents pour moi. Ne plus avoir envie de manger me heurtait à une barrière, non pas cognitive, mais énergétique. Savoir qu’une possibilité existe et s’y sentir précipité m’a demandé de lâcher prise. Pendant cette convalescence, peu voire plus d’énergie. Le cadeau de ne plus avoir d’énergie est de savoir tout de suite ce qui nous en prend. Et pourtant, une paix m’a habité tout au long du processus, car je n’ai jamais vu la maladie comme d’autres l’ont vue. L’expérience également m’a spécialisé dans l’exploration poussée de ce qui est vraiment possible, contre toute attente, avec nos corps.
Le seul facteur inhabituel : la nourriture quittait le paysage pour me distraire de tout ce dont je ne voulais pas m’occuper. Un jour Gary a dit : « Est-ce qu’un être infini tomberait malade ? Non, il aurait une communion totale avec absolument tout. » C’était exactement ce que je vivais. Mon corps exprimait des symptômes mais je ne voyais pas ça comme une maladie, n’excluais aucune option, écoutais simplement ce que mon corps me demandait au-delà de mes points de vue et conclusions habituels. Malgré la douleur (car ce que je vivais avec mon corps était physiquement irritant, épuisant), il y avait une paix, paix que j’ai reconnue pour la première fois durant ma seconde classe corps avancée au milieu de ces 3 semaines. Cet espace de calme qu’on ne trouve que dans la nature, un espace où il n’y a pas de barrières, pas de séparation et une communion avec tout. Quelque chose d’indescriptible tant qu’on ne l’a pas vécu avec et dans son corps. Le relâchement du corps qu’on peut avoir lorsqu’un bébé, ou un chat dort contre soi, qu’on se laisse bercer par ses battements cardiaques, son ronronnement et sa respiration, quand on n’est pressé par rien, perturbé par aucun bruit comme si le temps avait disparu …
Ici, la contemplation de vivre et ne plus avoir de désir, d’objectif, d’horizon qui attire irrépressiblement vers le futur, se mêlait à la sensation d’avoir un corps qui pouvait aller aussi bien vers la tombe que vers … autre chose. Et si j’étais prêt à mourir, quel choix ferais-je ? Si la vie n’était pas plus fun, j’étais prêt à partir, la peur de la mort, longtemps présente mais inextricable de mon univers jusque là, partie.
Après presque 2 semaines et demi, j’ai regardé ça et vraiment pris cette position : qu’est-ce que je choisis ? Une réalité limitée ? Un horizon clôturé où mon corps continue de s’affaiblir, ou vivre, peu importe à quoi ça ressemble et explorer ce qui est vraiment possible ? Le choix m’a sauvé, mon corps a commencé à reprendre des forces, et moi, de la vie !
J’ai pu faire sortir de mon système l’énergie de manque, la violence de ne pas vivre pleinement, enfin écouter ce que mon corps désirait faciliter pour moi que je n’avais jamais été en mesure de voir sans ce virus. Je n’ai su que quelques semaines plus tard qu’il s’était agit du fameux virus qui a bouclé l’humanité entière dans sa chambre pour plusieurs mois. Je me mentais, lourdement, habilement, insidieusement, depuis toujours. Ce virus m’a libéré de l’inquiétude permanente de survivre, m’a poussé à créer ma vie par aspiration et permis d’ouvrir la porte à des possibilités que je ne pouvais plus refuser pour commencer à, vraiment, voir et me nourrir de possibilités et avoir conscience de toutes les énergies de manque dans lesquelles j’avais été jusque-là incarcéré. Je ne me suis jamais senti aussi vivant et n’ai jamais eu une telle communion avec mon corps. J’ai une gratitude immense pour ce que, sans ce virus, je n’avais jamais été capable de changer avant. De zombie, il m’a rendu vivant.
L’inconscience est le virus qui nous tue, la conscience est la seule vraie protection.






